Dernières nouvelles : Les Pics mars de Lacroix-Laval seront taxés
Trente-huit sur soixante-et-onze. C’est ce que pèsent, en nombre de données, les observations de Pic mar relatives au parc de Lacroix-Laval/château de la Poupée sur l’ensemble des données de Mar de Faune-Rhône !
Emue par cette inquiétante dérive picmardailleursquàlacroixlavalophobe, l’équipe Faune-Rhône
1/ Attire l’attention des observateurs sur le fait que les Pics mars du reste du département sont aussi jolis, aussi bavards, aussi garantis pure espèce annexe un de la Directive Oiseaux que ceux du Château de la Poupée ;
2/ Qu’en conséquence, rien ne justifie ces attitudes discriminatoires qui ne sont pas sans rappeler les heures les plus sombres et tout et tout ;
Et par conséquent, ARRETE :
A compter du 24 février 2015, tout observateur surpris à produire une donnée de Pic mar sur les communes de La Tour-de-Salvagny et Marcy-l’Etoile :
1/ Devra au titre des mesures compensatoires de l’effort de prospection trop exclusivement concentré (EPROTEXC) (ça a des airs de laboratoire pharmaceutique, j’en conviens, mais pour Marcy-l’Etoile, c’est adapté) s’engager à aller prospecter un boisement feuillu ou mixte du département du Rhône dans ses limites d’avant 2015, situé à une distance d’au moins 20 kilomètres desdites communes, à la recherche du Pic mar ou du Pic cendré ;
1/ bis : de préférence sur les territoires suivants :
1/ ter : toute découverte de l’espèce sur l’un des territoires visés au 1/bis vaudra exemption de l’article 3 et réduction de 20% de l’amende décrite à l’article 4.
2/ Devra produire, au titre d’amende honorable, une preuve de nidification certaine du Pic mar pour la saison de nidification courante, sur quelque territoire du département du Rhône dans ses anciennes limites que ce soit, parce que bon, il ne faudrait pas qu’on verse dans l’excès inverse pour autant ;
3/ Devra produire, lors de la Mensuelle suivante de la LPO Rhône, une imitation convaincante du chant de parade du Pic mar devant un aréopage de spécialistes de l’avifaune rhodanienne ;
4/ Devra s’acquitter sous huitaine d’une taxe en nature sous forme de chocolat, pâtisserie à base de pâte d’amandes ou tarte à la praline, pour un montant de trois livres six sols, à livrer au local de la LPO Rhône, à l’intention du Comité de gestion de la base Faune-Rhône (Non assujetti à la TVA – Pénalités 10% par jour de retard)
Le Comité de gestion de Faune-Rhône, la ministre de la Bonne gestion écologique de nos forêts, les gardes forestiers, les Pics mars et cendrés assermentés et dûment pourvus de leur carte rouge d’espèce menacée sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté.
Fait à Lyon, le 23 février 2015.
L'équipe Faune-Rhône, qui espère que cette petite incartade vous aura plu (mais allez quand même en Brévenne et à la Flachère !)
posté par Cyrille Frey
jeudi 12 février 2015
Bientôt la sortie des Salamandres et Tritons... alerte virus
En fin d'automne 2013, nous avions reçu le message ci-dessous, relatif à l'apparition au Benelux d'un champignon très pathogène pour les Urodèles. La période n'étant alors pas propice à l'observation de ces espèces, nous le relayons aujourd'hui alors que la douceur pourrait rapidement nous amener les premières données de l'année. Soyez vigilants !
Surveillance des populations de Salamandres et Tritons en France
en relation avec l’existence d’un champignon aquatique très pathogène (Batrachochytrium salamandrivorans) en Belgique et aux Pays-Bas
Les amphibiens subissent un déclin mondial sous l’effet des altérations et disparitions de leurs habitats. Les maladies émergentes s’ajoutent à ces effets, comme le champignon Batrachochytrium dendrobatidis responsable de mortalités importantes d’Alytes accoucheurs dans des lacs pyrénéens ou un Ranavirus pathogène de la Grenouille rousse dans le massif du Mercantour. Une surveillance des maladies des amphibiens est animée en France via le site « www.alerte-amphibien.fr » qui permet la déclaration d’observation d’animaux « malades » et - dans le cas d’observation de mortalité importante - de faire procéder à des analyses.
Très récemment, une nouvelle espèce de champignon Batrachochytrium salamandrivorans a été identifiée comme responsable de mortalité massive de Salamandre tachetée dans les Pays-Bas. Ce champignon est particulièrement pathogène, menant les populations touchées à l’extinction. Il a maintenant été localisé également en Belgique. Des expérimentations montrent que ce champignon est très pathogène pour les espèces de Tritons et Salamandres de France, alors que les Grenouilles et Crapauds testés sont résistants.
Face à ce constat, il est urgent de mettre en place une surveillance accrue sur les populations de Salamandres et Tritons de France.
Nous vous sollicitons pour participer à cette surveillance dès maintenant. Elle peut prendre plusieurs aspects :
1)sortir sur le terrainet intégrer dans vos parcours les sites à tritons et salamandres : nous vous encourageons à aller voir les sites de reproduction des Salamandres tachetées au moment de la migration printanière, ou à la période où les animaux sont les plus détectables.
2)En cas d’observation d’animaux morts ou malades : déclarer l’observation le plus rapidement possible sur le site« www.alerte-amphibien.fr » ou par téléphone au
06 51 17 62 43. Si possible (voir ci-dessous) ramasser et conserver au congélateur des animaux morts.
3)Si vous ne pouvez pas ramasser les animaux morts, vous pouvez utiliser un coton tige du commerce en le passant sur l’ensemble du corps de l’animal (ventre, pattes, 5 aller-retours sur chaque partie du corps qui le permet, éviter les parties qui seraient trop dégradées). Placer ensuite le coton tige dans une enveloppe et la garder au frais (4°C) et nous contacter.
Attention à ne pas toucher des animaux en bonne santé après avoir touché un amphibien mort….voir ci-dessous le protocole d’hygiène.
4)Mettre en place un suivi : des suivis des tendances des populations d’amphibiens existent pour les tritons (voir POPamphibiens spécifique sur le site de la SHF www.lashf.fr). Pour les salamandres, nous vous proposons de mettre en place un suivi basé sur l’abondance des larves dans des secteurs déterminés (ruisseaux). Contacter nous pour le détail du protocole, très simple d’application.
5)Ne devenez pas les vecteurs de la dissémination de ce pathogène :l’application de mesures simples de désinfection du matériel de terrain est d’autant plus recommandé.
6)Toutes vos remarques et observations bienvenues !
Ramassage, transport et conservation des animaux morts.Les tritons et les salamandres sont des animaux protégés et leur ramassage et détention, même morts, nécessite une autorisation préfectorale. Ceux d’entre vous qui participent à des inventaires ou des suivis d’amphibiens connaissent cette procédure et pourront lancer une demande dès maintenant si nécessaire.
Ceux qui n’auront pas cette autorisation peuvent se rapprocher des associations naturalistes de leur localité pour connaitre la personne ayant cette autorisation et susceptible de venir ramasser les animaux morts observés.
Enfin, j’ai fait une demande nationale pour cette autorisation afin qu’elle puisse couvrir l’ensemble des personnes faisant ce ramassage. En attendant la réponse, nous contacter si vous faites ces observations et nous verrons avec vous comment s’y prendre pour ce ramassage.
Les informations sur ce programme de surveillance « Batrachochytrium salamandrivorans » seront disponibles sur le site « « www.alerte-amphibien.fr »
Merci à tous pour votre implication, faites passer cette information sur les mesures d’hygiène lors des sorties de terrain, participer et faites participer à cette surveillance !
Claude Miaud
Biogéographie et Ecologie des Vertébrés (E.P.H.E.)
Il n’est pas courant de rajouter une espèce à la liste des oiseaux nicheurs d’un département ; encore moins de découvrir l’existence d’une véritable population se reproduisant régulièrement !
C’est pourtant ce qui est arrivé ! La chose couvait depuis quelques années, avec des observations récurrentes au parc de Lacroix-Laval, quand la première loge occupée a été découverte, juste en face, à la Tour-de-Salvagny. C’était au printemps 2011.
Depuis, plusieurs sites ont été découverts, autour de ces bois de Marcy-l’Etoile qui constituent le noyau le plus ancien connu. Il en ressort une répartition étrange, difficile à comprendre, visible sur la carte disponible dans le menu Consulter de votre Visionature préféré. Outre les vallons du nord-ouest lyonnais, le Pic mar a été découvert au bois de la Flachère (Bois d’Oingt), mais aussi dans les monts d’Or ; il est noté le long de la Brévenne amont, à Brullioles et à Grézieu-le-Marché, mais également à Marchampt et Claveisolles. Des données dispersées, dont on peine à saisir la continuité, et surtout l’origine !
Un nouveau venu. Mais d’où ?
D’où sont venus ces Pics mars surgis tout à coup dans le département ? Une chose est sûre : cette progression s’inscrit dans le cadre d’une expansion générale de l’espèce. En Wallonie, mais aussi autour du Léman, il est sorti de son vieux domaine de chênaies-charmaies âgées pour coloniser des bois plus ordinaires, et même des pays de bocage. Il a niché, de manière complètement isolée, près de Grenoble. Dans la Loire, même constat : au-delà des grandes forêts de la plaine du Forez qui restent son bastion, le voilà qui s’avance lentement sur le versant ligérien des monts du Lyonnais et de Tarare. Il était donc logique de finir par le retrouver dans le Rhône. Sauf que…
Sauf que ? En toute logique, ce n’est pas au beau milieu du département qu’il aurait dû apparaître ! Les populations extérieures les plus proches se situent à Bellegarde-en-Forez, dans l’axe de la Brévenne, et en Dombes, dans les chênaies humides de l’ouest du plateau. Deux portes d’entrée possibles donc : la vallée de la Brévenne et les forêts des monts d’Or… Résultat des recherches menées en 2014 : le Pic mar est là des deux côtés ! Nous n’aurons donc, sans doute, jamais la réponse.
En attendant, le Pic mar est présent dans le Rhône, sous la forme de quelques points dans une enveloppe qui englobe la moitié du département. Nous ne pouvons évidemment pas en rester là, c’est tout bonnement inadmissible ! Où sont les petits copains cachés de tous ces points jaunes ? Ces Pics mars isolés, qui sont-ils, quels sont leurs réseaux ?
Comment le reconnaître ?
Voilà une espèce dont la détermination ne pose pas beaucoup de problèmes. Prenez un Pic épeiche femelle dont vous repeindrez toute la tête en blanc pur, hormis l’arrière de la nuque qui restera noire. Une fois cette couche sèche, passez un énergique coup de pinceau rouge – d’un beau vermillon éclatant – sur le dessus du crâne. Vous obtiendrez un Pic mar tout à fait acceptable. A la fin du printemps, gare à la confusion avec les jeunes Epeiches (notamment les poussins très près de l’envol, lorsqu’ils mettent le nez au hublot de la loge !) C’est alors la large face blanche autour de la petite bille noire de l’œil qui différenciera vraiment le Mar de son plus grand cousin.
A l’oreille, c’est plus simple… en saison de parade. Le Pic mar ne tambourine pas (ou si peu). Au lieu de quoi, il émet du sommet de son arbre préféré des séries montantes de cris rauques, souvent comparés à des « cris de cochon ». Il est souvent difficile de repérer le chanteur, qui peut se tenir juste à notre verticale, collé au tronc. Les autres cris ressemblent beaucoup au cri de parade du Pic épeiche (non pas le « Puik ! » métallique, mais les séries de cris babillés) et il faudra voir l’individu pour l’attribuer avec certitude à l’une ou l’autre espèce. D’autant plus que, bien entendu, les deux espèces coexistent très bien.
Pour le Pic mar, une bonne branche est une branche morte
Pas de concurrence entre les Pics bigarrés : chacun exploite son étage. Le Pic mar préfère traquer les insectes dans les crevasses des vieilles écorces, à plus de dix mètres de hauteur. L’Epeiche est son voisin du dessous, et l’Epeichette, au-dessus, circule dans les fines brindilles qui supportent son poids plume. Mais avant tout, il faut de vieux arbres. Le Pic mar, en effet, aime les vieux bois, et même le bois mort, surtout sur pied : les branches mortes aériennes, ainsi que les chandelles.
Où l’aller chercher ? Explorer la planète Mar
Le Pic mar, c’est bien connu, est une espèce indicatrice des magnifiques forêts feuillues et mixtes, riches en arbres âgés à l’écorce crevassée, avec un sous-bois bien préservé, le tout à basse altitude et en contexte plutôt bien exposé. Des milieux qui, comme chacun sait, pullulent dans notre vert département.
Voilà pour la théorie.
En pratique, il est clair que le Mar a décidé de nous faire tourner quelque peu en bourrique en surgissant là où on ne l’attend pas. Bien sûr, il persiste à bouder les plantations de résineux au garde à vous du nord Beaujolais – on le comprend. En revanche, depuis la première synthèse publiée dans l’Effraie, il y a du changement côté altitude : oubliez le Pic mar « oiseau purement de plaine », le voici qui débarque, en petit nombre certes, à plus de 500 et même plus de 750 mètres d’altitude !
Question boisement, cela reste plus standard… encore que. Oubliez les résineux purs : le Mar n’y a jamais été trouvé. En revanche, tout ce qui peut mêler du chêne un peu âgé à d’autres essences doit être considéré comme capable d’accueilir le Pic mar, ne serait-ce que pendant l’erratisme automnal : on soupçonne fortement les épaisses et hautes haies et les boisements linéaires pas franchement extra sur le plan écologique de lui servir de corridor. Voyez les vallons du nord-ouest lyonnais où il réside : la structure forestière a peu à voir avec les chênaies-charmaies de Champagne humide ou les futaies de Tronçais… Qu’importe l’altitude, qu’importe la pente. Il faut chercher partout : dans ces boisements demeurés accrochés aux pentes les plus raides sur les hauts plateaux de l’ouest du département ; dans les rares forêts feuillues vaguement planes du pays des Pierres dorées ; et pourquoi pas dans la bande de feuillus qui sépare, tout au long du Beaujolais, les crêtes enrésinées des coteaux viticoles, sans oublier les massifs de chênaie-hêtraie qui parsèment tout de même le pays de la haute Azergues, les boisements du pays d’Amplepuis, les confins du Charolais, que sais-je ?
Recouvrir cette carte de petits points de couleur, c’est notre défi de cette sortie d’hiver !
Dans la forêt lointaine, on entend le Pic mar
Nous sommes en février, les Pics entament déjà leurs parades. Sitôt que la neige aura quelque peu fondu, allez à leur recherche ! La priorité sera, bien entendu, de confirmer la présence de l’espèce sur les sites connus : hormis Marcy-l’Etoile où il est bien suivi, visez le Bois-Dieu (Lissieu), le bois de la Flachère (Bois d’Oingt), mais aussi le Bruissin (Francheville). Traquez-le sur les flancs sud du mont d’Or, et autour du mont Pothu. Ensuite, il faut viser les sites encore sans données, ou avec des données automnales : Marchampt, Grézieu-le-Marché… le bois d’Alix, les hêtraies d’Ouroux ou de la Brévenne…
C’est à vous de jouer !
posté par Cyrille Frey
jeudi 29 janvier 2015
Comptage Cormoran: mobilisation en hausse, effectifs en baisse !
Le comptage hivernal des Grands Cormorans, réalisé le 10 janvier 2015, a réuni pas moins de cinquante bénévoles de la LPO Rhône. Il a mis en évidence un déclin marqué dans les effectifs.
17 dortoirs ont été comptés, totalisant 1658 oiseaux. Les sites du Rhône amont (Miribel-Jonage, Crépieux-la Pape) en accueillent un peu moins de huit cents, le Val de Saône 560, le Rhône aval (du sud de Lyon à l’île du Beurre) 240, le reste étant stationné dans Lyon même (la Tête-d’Or).
Après un pic atteint en 2013 (2322 individus sur une moyenne de 2083 individus de 2009 à 2013), on a assisté à une baisse spectaculaire en 2014 : 1451 individus dénombrés, soit une diminution de plus de 30 % par rapport à la moyenne des 5 années précédentes.
En 2015, on assiste à une remontée des effectifs d'environ 200 individus par rapport à l'année 2014, soit une augmentation de 14 %. On reste cependant bien en-deçà de la moyenne des comptages 2009 à 2013, de l'ordre de moins 20 %, n'en déplaise à ceux qui réclament encore plus de tirs du grand cormoran.
Effectifs de Grands Cormorans hivernants dénombrés dans le Rhône
Un très grand merci à tous les bénévoles qui ont bravé le froid pour contribuer à une connaissance scientifique de cette espèce mal-aimée !
posté par Cyrille Frey
lundi 26 janvier 2015
Belle mobilisation pour le comptage national Oiseaux des jardins !
Bravo à tous ! Ce week-end, vous avez été plus de 60 à observer et compter les oiseaux dans votre jardin. C'est une progression de plus de 30% par rapport à 2014. Les plus patients (ou les plus chanceux) d'entre vous ont eu la chance d'observer plus de 20 espèces différentes.
Ces chiffres ne sont pas définitifs car tous les observateurs n'ont pas encore saisi leurs données. Un bilan plus détaillé vous sera présenté par la suite.
En attendant, conservons cet élan ! Le comptage national de milieu d'hiver est terminé, mais la collecte de données ne cesse jamais. Même (voire surtout !) si vous avez saisi des données ce week-end pour la première fois, n'hésitez pas à continuer à observer et à transmettre, sur votre jardin avec le module spécifique mais aussi en balade par le mode de saisie standard. La biodiversité a besoin de vous !
Encore merci à tous,
L'équipe Faune-Rhône
posté par Cyrille Frey
jeudi 22 janvier 2015
La consultation multicritères étendue pour tous !
C'était une demande qui revenait régulièrement dans les réponses à notre sondage: depuis ce matin, la consultation multicritères est accessible sur Faune Rhône à tout utilisateur inscrit, sans nécessité d'atteindre un quota de données saisies. Il n'est plus nécessaire pour cela de contribuer à hauteur de dix données par mois d'inscription comme "autrefois".
Ce choix correspond à la volonté de la LPO Rhône de diffuser et valoriser la connaissance naturaliste. Même si vous venez de vous inscrire, vous pouvez utiliser la fonction de consultation multicritères pour découvrir les espèces observées sur votre lieu-dit (des listes communales étaient déjà publiquement disponibles), visualiser la répartition d'une espèce sous forme de carte ou de graphe d'altitude... N'hésitez pas à tester les options de cette fonction et à nous contacter si quelque point reste obscur.
Important: les données cachées pour des raisons de sécurité de l'espèce restent cachées. La nouvelle fonctionnalité consiste uniquement à supprimer la restriction aux 15 derniers jours qui frappait jusque-là le droit à consultation multicritères des "petits contributeurs". Si vous masquez manuellement tout ou partie de vos données, elles le resteront, de même que les espèces automatiquement masquées par choix de la LPO, ainsi que, pour toutes les données, la localisation précise: les données apparaîtront à l'échelle du lieu-dit (sauf pour vos propres données, bien entendu).
La LPO Rhône s'impose par ailleurs la plus grande vigilance face à d'éventuelles utilisations malveillantes de ce droit à consultation étendu et n'a pris cette décision qu'après en avoir pesé les avantages et les risques. Vous trouverez le même paramétrage sur d'autres bases, par exemple Faune-PACA.
Bonnes consultations... et bonne saisie !
L'équipe Faune-Rhône
posté par Cyrille Frey
mardi 13 janvier 2015
24-25 janvier 2015: 3e comptage national Oiseaux des jardins
Pour la troisième année consécutive, la LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle organisent un week-end de comptage national des oiseaux de jardins les 24 et 25 janvier. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’Observatoire des oiseaux des jardins. Plus d’informations : www.oiseauxdesjardins.fr.
Le grand public est invité à compter durant 1h les oiseaux de son jardin. Petits et grands, experts ou amateurs, seul ou en famille … Tous peuvent participer !
Comment faire ?
1 - choisir un jour d’observation :samedi 24 ou dimanche 25
2 - trouver le lieu d’observation ! Il peut s’agir d’un jardin privé mais également d’un balcon. Il peut être chez soi ou même sur son lieu de travail. Vous possédez déjà un jardin inscrit dans l’Observatoire ? Vous pouvez alors effectuer le recensement dans ce jardin. Vous êtes en vacances ? Vous pouvez alors inscrire un autre jardin. Et si vous n’êtes pas encore inscrit, c’est l’occasion !
3 - observer et noter durant 1h les oiseaux qui visitent le jardin.Le créneau horaire d’observation est libre, à vous de le choisir. Gardez cependant à l’esprit que la fin de matinée reste le moment le plus propice à l’observation. Pour vous aider une fiche est à votre disposition ici.
4 - transmettre ses observations en utilisant le module Oiseaux des jardins de Faune-Rhône. Pour cela, il vous faut:
- vous inscrire sur le site si vous ne l'êtes pas déjà, c'est très simple et ne prend qu'une minute
- dans le menu Participer, rubrique Oiseaux des jardins, cliquer sur Ajouter un jardin, à moins que vous ne l'ayez déjà créé pour une campagne précédente, et remplir le formulaire descriptif
- une fois le jardin créé, choisir cette fois Transmettre les observations de mon jardin et transmettre vos données grâce à l'interface spéciale qui s'ouvre devant vous ! Si quelque point de son fonctionnement vous déroutait, n'hésitez pas à consulter le Guide d'utilisation de Faune-Rhône à partir de la page 9.
Pour vous aider lors de ce recensement, une fiche est à votre disposition sur la page d'accueil du site national Oiseaux des jardins, téléchargeable ici(attention, cette fiche n’est qu’une aide, il ne faut pas nous la renvoyer !).
L’année dernière, les résultats du comptage nous ont permis d’en savoir plus sur le manque d’oiseaux aux mangeoires observé durant l’hiver. Le bilan détaillé du comptage de 2014 est disponible ici. Les résultats de celui de 2015 nous en apprendrons certainement encore plus sur les oiseaux des jardins !
Débutant ou grognard, bénévole ou professionnel, observateur occasionnel ou régulier, ne négligez pas cet observatoire ! L'état de la biodiversité commune est un outil d'alerte de première importance.
posté par Cyrille Frey
lundi 12 janvier 2015
L'oiseau du mois: le Rougequeue noir
L’oiseau du mois : le Rougequeue noir
Curieuse idée que de choisir comme oiseau de janvier une espèce plutôt associée au retour du printemps !
On ne présente plus le Rougequeue noir. Nos villes et nos villages sont remplis de ce petit insectivore à la queue carotte, tranchant avec le corps gris souris (chez la femelle) ou passé à la suie, avec un sourcil et des épaulettes blanches plus ou moins marqués, chez le mâle. Son identification ne pose aucune difficulté : même un Rougequeue noir mâle au sourcil très marqué ne présentera jamais par ailleurs la superbe poitrine orangée du Rougequeue à front blanc.
Rougequeue noir mâle - photo F. Le Gouis
Cette espèce est aujourd’hui si commune qu’on peine à s’imaginer qu’elle manquait encore largement en plaine, en France, il y a un siècle. La colonisation de Paris, par exemple, ne s’est déroulée qu’au cours des années 20. D’origine rupestre, le Rougequeue noir s’est rangé à l’idée qu’un immeuble était une falaise comme une autre, pour peu qu’il y trouve tout de même une vague cavité, même assez ouverte, où installer son nid. Sa capacité à nicher dans des endroits incongrus est célèbre, à l’instar de ce nid construit dans le capot d’un phare de camion de carrière, qui a produit un jeune à l’envol, pas dérangé pour un sou par les va-et-vient quotidiens du véhicule…
Mais nous sommes en hiver et si le Rougequeue nous intéresse, c’est parce que nous sommes, en théorie en limite nord de l’aire à l’intérieur de laquelle cette espèce est capable d’hiverner. En théorie ! car si les deux éditions successives de l’Inventaire des oiseaux de France évoquent un « hivernage régulier au sud d’une ligne allant de la Normandie à la région lyonnaise », les sites Visionature du quart nord-est attestent d’une présence de plus en plus systématique. Faune-Champagne-Ardenne et Faune-Alsace proposent la carte dynamique : voyez vous-mêmes. L’hivernage n’a rien d’anecdotique. Effet du dérèglement climatique ? C’est vraisemblable.
Dans le Rhône, où ce dernier prend réellement la forme d’un réchauffement progressif (nous aurions désormais, paraît-il, le climat qui régnait à Avignon en 1980), la présence hivernale du Rougequeue noir n’a rien d’exceptionnel, sans être très commune non plus.
Examinez le graphique suivant : les deux histogrammes correspondent à la fréquence d’observation du Rougequeue noir (% du nombre total de données, sachant que par ailleurs cette espèce n’est jamais observée en bande) au cours de l’année civile (orangé) et au cours de l’hiver (l’hiver N est compris comme la période allant du 20 décembre de l’année N-1 au 21 mars de l’année N). La courbe verte correspond à la fréquence sur l’hiver divisée par la fréquence sur l’année.
Que nous dit ce graphique ?
Tout d’abord que la fréquence d’observation globale (sur l’année) du Rougequeue noir est à peu près stable depuis 2009, année à partir de laquelle les bases de la LPO Rhône disposent d’une masse de données significative – on passe de 6200 données oiseaux en 2008 à plus de 36 000 en 2009. Quant à la fréquence hivernale, elle se stabilise sur cette même période aux alentours du tiers de la fréquence moyenne sur l’année, très en-deçà des valeurs calculées entre 2006 et 2008. Sur les quatre dernières années, une donnée « avifaune » sur 65 environ est une donnée de Rougequeue noir, et en hiver, c’est une donnée sur 200. Le terrible hiver 2012 ne s’est traduit que par un fléchissement à peine visible des données hivernantes de l’année suivante – si même il y a un réel lien.
Comment interpréter cette stabilisation ? La réponse se situe peut-être dans l’évolution spatiale, et non seulement quantitative, de la pression d’observation. Avant 2008, les secteurs ruraux les plus éloignés de Lyon étaient moins fréquemment arpentés, sauf exceptions locales, et moins encore en hiver. Une bonne part des données hivernales provenait du Grand Lyon où il est courant d’observer tout l’hiver le Rougequeue là où il a également niché, profitant sans doute du surcroît de douceur et d’abri offert par le milieu urbain. De là, une fréquence hivernale grossièrement égale à la fréquence sur l’année.
Depuis 2009 en revanche, le département est bien mieux couvert, notamment au printemps. Les villages du Rhône vert sont bien mieux prospectés. Or, ils présentent souvent des densités élevées de Rougequeue noir : c’est par exemple le cas dans les villages et hameaux du Beaujolais viticole, où l’on compte pratiquement un Rougequeue toutes les deux maisons ! De là, probablement, la hausse observée de la fréquence du Rougequeue. En hiver, en revanche, si l’aire balayée par les naturalistes tend à se contracter quelque peu, celle occupée par le Rougequeue le fait encore bien davantage. Le graphique suivant permet de visualiser la fréquence du Rougequeue noir, respectivement sur une année et sur l’hiver, sur trois secteurs du département : nord-ouest, sud-ouest et sud-est, le pivot étant situé à Saint-Romain-de-Popey. Ces secteurs correspondent ainsi respectivement au Beaujolais vert, au plateau de Chamousset, et au Grand Lyon et ses confins est.
Les deux quadrants ruraux se caractérisent par des densités bien plus élevées de Rougequeues sur l’année, mais en perdent 75 à 85% en hiver. En revanche, le secteur dit du Grand Lyon, où l’espèce est moins abondante, en conserve 40%... Or, dans le même temps, la pression d’observation dans les quadrants ruraux se maintient d’une manière remarquable : elle ne « perd » que trois points, ces quadrants pesant 19% du total des données de la base et tout de même encore 16% sur l’hiver. Autrement dit, le faible taux de Rougequeues hivernants observés, depuis 2009, s’explique par une activité de prospection ornithologique désormais mieux répartie sur le territoire et sur l’année, incluant de manière soutenue les espaces ruraux de l’ouest. Or, ceux-ci se « vident » en hiver de leurs nombreux Rougequeues noirs nicheurs.
Se vident-ils vers la plaine ? Oui, dans une certaine mesure.
Sur l’année entière, près d’un quart des données de Rougequeue noir sont recueillies au-dessus de 500 mètres d’altitude (d’où ne proviennent que quelque 17% du total toutes espèces confondues ; preuve que le Rougequeue est surreprésenté en altitude). Cette part des données de l’étage collinéen tombe à moins de 9% en hiver (contre 14% des données toutes espèces confondues). Au même moment, le Rougequeue apparaît légèrement plus fréquent en-dessous de 500 mètres. 90% de ses mentions hivernales en proviennent, alors que cette tranche ne représente « que » 85% du total des données. Les basses altitudes, de sous-représentées, deviennent sur-représentées. Mais la chute globale de fréquence de l’espèce montre que tous les oiseaux ne se contentent pas de descendre d’un étage, il s’en faut. Une partie des oiseaux du Beaujolais ou du plateau du Lyonnais nous quittent probablement pour d’autres contrées… d’autant plus que nous « recevons » sans doute, au même moment, des rougequeues hivernants, venus du nord de la France ou de plus loin encore.
Ces situations variées, entre l’hiver et l’été, le nord et le sud, l’est et l’ouest ont de quoi inciter à accorder un regard un peu moins blasé à notre banal Rougequeue noir !
Pensez, en particulier, à noter son activité vocale ! Le Rougequeue est en effet de ces espèces qui ont tendance à chanter à des saisons variées. On peut ainsi l’entendre, de manière sporadique, pendant tout l’automne, et même en hiver, comme le montre la répartition par décade des données de Rougequeues noirs indiqués comme chanteurs.
Les chants retentissent donc presque en toute saison, pour peu que le soleil brille. Quant à la date à partir de laquelle les chants se généralisent vraiment – c’est-à-dire qu’il en est noté chaque jour dans la base de données – elle est presque fixe : le 14 ou le 15 mars selon les années. Même en 2012, des Rougequeues chantaient juste au sortir du terrible épisode sibérien, et les affaires courantes ont repris à partir du 15 mars comme si rien n’était arrivé.
Données de Rougequeues chanteurs par décade (toutes années)
Du 21 septembre au 20 mars
Il nous reste donc encore près de dix semaines à suivre l’hivernage de nos Rougequeues. En particulier, la situation dans les zones rurales d’altitude moyenne mériterait d’être approfondie. Alors, n’oubliez plus de saisir le Rougequeue entrevu sur l’église au départ de votre prospection !
posté par Cyrille Frey
jeudi 8 janvier 2015
Attentat contre Charlie Hebdo: les oiseaux en deuil (LPO France)
Toute l'équipe Faune-Rhône s'associe à ce communiqué de la LPO France suite à l'attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo.
L'équipe Faune-Rhône souhaite à tous un très joyeux Noël et une très belle et riche année naturaliste 2015.
Profitez du coup de froid qui s'annonce ! Si les anges qui entonnent force hymnes joyeux dans nos campagnes (et dont l'écho de nos collines redit le chant, etc) ne sont toujours pas disponibles à la saisie, ce petit vent du Nord devrait nous amener d'autres volatiles ! Prudence tout de même sur les petites routes beaujolaises.
L'équipe Faune-Rhône
posté par Cyrille Frey
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Ligue pour la Protection des Oiseaux délégation Rhône
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